CHANSONS

Courir les vents

Quelle chance nous avons de vivre plusieurs jours
De voir cent fois renaître le soleil
Et des milliers de fois jaillir les étoiles
Tandis que la nuit pose…

Une escale

J’ai toujours rêvé d’une fille
Une fille à soi une fille asile
Une fille comme toutes celles qui passent
Sans laisser de trace…

On s’fait la belle

Par une nuit sans lune
On avance en silence
Compagnons d’infortune
Feux follets en partance…

Geneviève

Partout on vante la jeunesse
Chacun court après ses vingts ans
Mais la vie est en sens unique
Et le vent du temps nous emmène
Toujours plus loin vers l’océan…

À toi l’étranger

J’ai le souvenir que dans mon village
Est apparu dans le mauvais temps
Un grand homme au noir visage
Dans la rue des quatre vents…

Où est passé le papa

Depuis quelques années fleurissent dans nos villes
Nos hameaux nos contrées des couples épatants
C’est la mère et l’enfant qui forment la famille
Le papa n’est pas là il a foutu le camp…

Nounou

Nous, nous sommes arrivés ici
Nous, nous sommes regardés aussi
En chien de faïence
En chien de fusil…

À la table des loups-garous

On dit que la nuit tombe
Et que le jour se lève
On poirote des plombes
En attendant l’arrivée du soleil…

Le bruit du galop des chevaux

Ce matin le vent fait frisonner la plaine
Et les chiens gardent toujours le campement
L’air de rien on peut voir grimper le soleil
Au travers la fumée blanche du feu de camp…

Les aurevoirs

Au dessus de nos nuages
Il y a des anges qui planent
Difficile de les approcher souvent
Dans le feu de nos batailles
De nos vies qui déraillent…

Le jour nous a quitté

Le jour nous a quitté il y a une heure à peine
Chacun son oreiller on cherche le repos
Chacun à sa manière on cherche le sommeil
Que les bras de Morphée sont loin des matelots…

La catalane

Elle chevauchait un alezan dans le pays
Où à l’époque nous habitions
C’était l’époque de la joyeuse compagnie
Des écorcheurs de saucisson…

Thérèse la marseillaise

J’pouvais pas saquer tous les porteurs d’étendard
Avec ou sanglant mais ton drapeau blanc Thérèse
J’veux bien le brandir car il vient nous dire l’espoir
D’autres lendemains pour tous les humains
Autres que marche ou crève…

Faire sa valise

Faire sa valise c’est comme changer de chemise
De quai de gare en route pour un nouveau départ
Prendre la route un jour de soleil ou de doute
Dans le brouillard partir au devant du hasard…